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Jamal Khashoggi a bien été « étranglé » et « démembré »

FILE - In this Jan. 29, 2011, file photo, Saudi Arabian journalist Jamal Khashoggi speaks on his cellphone at the World Economic Forum in Davos, Switzerland. The Washington Post said Wednesday, Oct. 3, 2018, it was concerned for the safety of Khashoggi, a columnist for the newspaper, after he apparently went missing after going to the Saudi Consulate in Istanbul. (AP Photo/Virginia Mayo, File)/SAU101/18276106181315/A JAN. 29, 2011 FILE PHOTO/1810030506

Les faits se confirment. Ce mercredi, le procureur en chef d’Istanbul a déclaré que le journaliste saoudien, Jamal Khasoggi, tué le 2 octobre dernier au sein du consulat d’Arabie saoudite dans la ville turque, avait bien été étranglé dès son entrée dans le bâtiment et son corps démembré.

Irfan Fidan, reprenant des informations qui avaient déjà fuité dans la presse turque, a ajouté dans un communiqué diffusé par ses services que les assassins s’étaient ensuite débarrassés de son corps. Il a confirmé que l’assassinat avait été planifié,  ce qu’a également admis le parquet saoudien.

Cette version conteste la première version avancée par Riyad. Le 19 octobre, les autorités saoudiennes  avaient reconnu, sous la pression internationale, la mort de Jamal Khashoggi, mais affirmaient que celui-ci était décédé au cours d’une rixe déclenchée par « les discussions entre [le journaliste] et ceux qu’il a rencontrés au consulat du royaume ». Ils avaient ensuite admis qu’il avait sans doute été assassiné. Près d’un mois après sa mort, le corps n’a toujours pas été retrouvé.

Régulièrement pointé du doigt en raison de ses liens potentiels avec l’un des tueurs présumés, le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane,  s’est exprimé pour la première fois sur l’affaire la semaine dernière. « Ceux qui sont derrière ce crime devront rendre des comptes », a affirmé l’homme fort du pays, parlant d’un « incident hideux ».

Premières sanctions contre l’Arabie saoudite

La mort de Jamal Khashoggi a très largement entamé le crédit de l’Arabie saoudite sur la scène internationale. Le forum économique mondial organisé la semaine dernière par Riyad  a été boycotté par de nombreux responsables politiques, dont le secrétaire américain au Trésor, et chefs d’entreprise. Le 23 octobre, les Etats-Unis ont annoncé  avoir suspendu les visas de 21 ressortissants saoudiens, affirmant que d’autres mesures pourraient suivre.

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