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Sortie médiatique : L’opposition toujours sur ses gardes (Elle dit haut et fort «non» à la révision de la Constitution)

Les forces de l’opposition ont tenu dans la soirée d’hier mercredi 20 mars 2019, un point de presse sur la situation politique actuel du pays. Le but visé par cette nouvelle sortie médiatique est plus précisément d’éclairer l’opinion publique nationale sur la rumeur qui circule sur les réseaux sociaux faisant état d’un consensus trouvé entre la classe politique pour une révision de la Constitution.

Étendre le protocole de médiation à la Cedeao, tel est l’appel renouvelé par les forces de l’opposition lors du point de presse tenu hier au siège du parti FCBE pour faire le point de la situation politique du pays et le niveau des discussions entre la classe politique. L’opposition a également profité de cette sortie pour dire haut et fort «non» à une révision quelconque de la Constitution du 11 décembre 1990.

En effet, à l’entame de son point de presse, les forces de l’opposition ont fait la genèse de la crise politique qui secoue le pays depuis le 1er février 2019 et la solution proposée par elle pour une sortie de crise.

«Très tôt, le 19 février 2019, l’opposition dans une lettre adressée au chef de l’Etat lui proposait de convoquer la classe politique pour une recherche consensuelle de sortie de crise ; malheureusement le chef de l’Etat n’a pas cru devoir écouter les cris d’alarme de l’opposition et a choisi la voie de l’enfermement et du pourrissement de la situation» ont rappelé les forces de l’opposition.

Le 06 mars 2019, poursuit-elle, le chef de l’état a donné l’impression de revenir sur la proposition de l’opposition faite depuis le 18 février 2019 en confiant la recherche de ce consensus au président de l’Assemblée nationale. L’opposition tout en dénonçant le caractère biaisé de la démarche du chef de l’Etat a jusque-là continué de prendre part aux discussions tout en rappelant ses préalables et la démarche qui convient en pareilles circonstances conformément au protocole additionnel de la Cedeao sur la bonne gouvernance et autres textes dont le Bénin est signataire, ont précisé les conférenciers.

Mais déplorent-il, il circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux un document faisant état d’un consensus retrouvé avec la classe politique et qui projette même la révision de notre Constitution. Ce document qui serait le fruit des réflexions d’un groupe de travail dont les travaux sont en cours ne constitue pas un consensus retrouvé avec la classe politique et témoigne par la même occasion du manque de sincérité des auteurs et commanditaires de telles manipulations; ont-ils martelé lors de leur point de presse.

Le rappel des préalables de l’opposition:

Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat ce lundi 17 mars, l’opposition a rappelé au chef de l’Etat en quoi devrait consister la recherche du consensus qu’il nous plait de repréciser ici :

Concertation de l’ensemble de la classe politique sous la facilitation d’une personnalité indépendante, la traduction du consensus en actes législatifs par la saisine de l’Assemblée nationale pour la prise de nouvelles lois dans le strict respect du consensus préalablement obtenu. La prise d’actes réglementaires pour la mise en œuvre.

Au regard de tout ce qui précède, l’Opposition a fait les propositions ci-après:

– la recherche du consensus soit élargie au-delà de l’Assemblée nationale conformément au protocole additionnel de la CEDEAO dans un format de médiation assurée par une personnalité neutre ;

– le Chef de l’Etat instruise son Ministre de l’intérieur à l’effet de libérer les documents de formalisation et de mise en conformité aux partis politiques dont les dossiers de déclaration de constitution ont déjà été étudiés ;

– le Directeur général des impôts soit instruit à l’effet de libérer immédiatement les quitus fiscaux confisqués par ses services

– les propos du genre de ceux tenus par le Ministre de la Justice Monsieur Séverin QUENUM sur une station radio internationale qui contredit tant dans la forme que dans le fond les déclarations du Chef de l’Etat du 06 mars 2019, le mettant ainsi dans une posture de duplicité soit condamnés;

– que des instructions claires soient données à la majorité parlementaire réunie au sein du BMP, afin que la perception de double jeux qui est actuellement projetée des déclarations du Chef de l’Etat du 06 mars 2019, cesse d’être des obstacles préjudiciables à une sortie consensuelle et apaisée de cette crise et de cette impasse électorale qui commencent à trop agacer l’ensemble des béninois épris de paix et d’élections inclusives. Cette situation commence également par désoler l’opinion nationale et internationale.

– que le processus électoral soit suspendu pour témoigner de la bonne foi du Chef de l’Etat dans la recherche du consensus prôné.

Pour finir, les forces de l’opposition se sont vigoureusement opposé à la révision de la constitution comme agitée actuellement par une partie de la classe politique.

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