A LA UNEECONOMIESOCIETE

Vie des communes : Zoom sur les atouts de la commune de Dangbo

La Commune de Dangbo est située dans le département de l’Ouémé. Elle est limitée:

– au nord par la Commune d’Adjohoun,

– au sud par la Commune des Aguégués,

– à l’est par la Commune d’Akpro-Missérété,

– à l’ouest par la Commune de So-Ava (Département de l’Atlantique)

On distingue deux types de sols dans la commune :

Le plateau, caractérisé par un sol ferralitique et la vallée caractérisée par le vertisol très propice à la production maraîchère.

La végétation de la Commune de Dangbo est de type savane arborée où prédominent les palmiers à huile naturels. On rencontre par ailleurs, une dizaine de formations forestières (forêts, forêts fétiches et autres) estimée à environ 15 hectares. Les forêts sont à dominance de samba et de fromagers. Ce couvert végétal est soumis régulièrement à des assauts dévastateurs de l’homme pour des fins de recherche de bois de chauffe, d’acajas et de bois d’œuvre, ce qui conduit à la déforestation poussée dans la commune.

 

ATOUTS ECONOMIQUES

Agriculture

Le secteur agricole est d’une importance capitale dans l’économie de la Commune de Dangbo. La superficie cultivable de la Commune est estimée à environ 30 000 hectares dont seulement 20 000 ha sont cultivés.

L’agriculture contribue pour plus de 85% aux revenus des paysans et occupe aussi bien les hommes que les femmes. On distingue deux grandes zones de production dans la Commune de Dangbo. Il s’agit de :

– La zone de plateau qui couvre les Arrondissements de Dangbo, de Hozin, et de Zounguè.

– La zone de la vallée qui couvre les Arrondissements de Dêkin, de Gbéko, de Houédomey et de Késsounou

La production est très diversifiée et permet de subvenir aux besoins de la population en année normale. Les principales spéculations pratiquées sont par ordre d’importance décroissante : le maïs, le manioc, la patate, le niébé, le riz, les cultures maraîchères (le piment, la tomate, le gombo et les légumes), le taro et la canne à sucre.

Céréales

Les céréales les plus produites sont le maïs local, le maïs amélioré et le riz. Les niveaux de production varient aussi d’une année à une autre que d’une spéculation à une autre.

Cultures de rentes

L’arachide est la principale culture de rente. Il est suivi par le riz dans une moindre mesure.

Elevage

Il est pratiqué de façon extensive et parfois incontrôlée. Le cheptel est composé de plusieurs espèces dont les tailles sont variables.

Malgré l’importance du cheptel bovin dans la Commune, les meilleurs profits n’en sont pas tirés, car cet élevage ne constitue pour l’heure qu’une épargne sur pied et un prestige pour l’homme de la vallée. Alors que cet élevage recèle d’autres potentialités économiques à savoir:

– La Production de viande, source de protéine animale est indispensable à la santé humaine.

– La Production laitière est inexistante alors qu’elle pouvait procurer régulièrement du fromage, un substitut aux poissons qui se fait rare actuellement.

– Les porcins constituaient une source importante de revenus tant pour les hommes que pour les femmes. Mais malheureusement, depuis plus d’une décennie, cet élevage a perdu sa vitalité à cause de la Peste Porcine Africaine (PPA).

– Quant aux volailles, elles constituent pour les femmes une source de revenus très appréciée.

Notons tout simplement qu’en dehors de l’élevage de bovins pratiqué surtout par les hommes, tous les autres types d’élevage sont pratiqués par les deux Genres. Mais, les femmes s’adonnent beaucoup plus à l’aviculture et à la porciculture.

Les unités économiques

Elles sont dominées par les unités de transformation artisanale. Il s’agit essentiellement de :

– la transformation du manioc en gari, tapioca et autres dérivés ;

– la transformation des noix de palme en huile rouge ;

– la transformation de l’arachide en huile et beignets ;

– la transformation de noix de palmiste en huile de palmiste.

Ces activités sont pour la plupart exécutées par les femmes. Elles sont réalisées en groupement ou individuellement. Le plus grand problème rencontré dans ce domaine est le manque de moyens financiers, des matériels modernes de transformation et de stockage. Les activités de transformation se déroulent chaque jour.

Notons qu’une usine de décorticage du riz est installée dans la commune mais non fonctionnelle actuellement. Enfin, la commune abrite l’usine de production minérale dénommée « AQUAFRICA ».

Energie et Eau

L’électrification de la Commune fait partie des priorités des populations qui vivent dans un environnement non sécurisant surtout les nuits. Ainsi pour répondre aux souhaits ardents des communautés, un service de la S.B.E.E a été installé au chef-lieu.

Des efforts sont faits dans ce sens, mais les populations ne sont pas totalement satisfaites.

Quant à l’eau, elle constitue un élément vital pour la survie et l’épanouissement de l’être humain. Mais, l’approvisionnement en eau potable des populations dans la

Commune demeure un réel problème surtout dans les Arrondissements les plus reculés où il y a inexistence de forages de point d’eau ou d’autres encore qui ne fonctionnent pas correctement.

Transport et communications

Dans la Commune de Dangbo, le transport en commun est assuré par les taxis interdépartementaux (taxis brousses) et les taxis moto (les zémidjan).

Le chef-lieu de la Commune dispose d’un bureau des P.T.T qui n’offre pas de prestation en télécommunication aux populations. Dangbo ne dispose que de quelques abonnés. C’est grâce aux réseaux G.S.M. que certains jouissent du plaisir de communiquer, malgré la perturbation des réseaux.

Commerce

Il existe des marchés locaux dans certains villages de la Commune. Ces marchés constituent des lieux d’écoulement des produits locaux.

Le potentiel du commerce à Dangbo est lié à l’abondance des produits vivriers commercialisables d’une part et à l’existence des six marchés locaux d’autre part.

Les commerçants s’occupent surtout de la vente des produits vivriers, des produits de pêches, d’élevage et des produits issus de la transformation.

Les produits de pêche sont plus convoyés vers Porto-Novo et le Nigeria (Gbadagry, surtout) que consommés localement.

Les produits maraîchers (piments, gombo, légumes, tomates) sont aussi exportés vers le Togo et le Nigeria. Les produits d’élevage sont consommés localement. Ceux issus des transformations du manioc (gari) sont consommés localement et exportés vers Porto-Novo, Cotonou voire Gabon.

Par contre l’huile rouge issue de la transformation des noix de palme est exportée au-delà de nos frontières (Nigeria, Gabon, Côte d’Ivoire,..). Alors que le sodabi issu du vin de palme couvre tout le territoire et parfois exporté vers l’extérieur du pays (le Gabon).

Enfin, le petit commerce relatif aux produits de 1ère nécessité importés (riz, lait, farine du blé, savon, cigarette… etc) se pratique sur une échelle non négligeable.

ATOUTS TOURISTIQUES

Tourisme et hôtellerie

La vallée en général reste une grande région qui regorge de sites touristiques.

D’ailleurs, les quelques vestiges qu’elle offre à travers son histoire se concentrent beaucoup plus à Adjohoun et à Dangbo. Ici à Dangbo, les points qui pourraient attirer les touristes sont :

– A Gbéko avec sa forêt sacrée et l’étang,

– A Dêkin, la forêt dite Kpassizoun (derrière Afio)

– Dans l’Arrondissement central, la forêt sacrée de Ké et le jardin public identifié à Zoungbodji (près la maison des soeurs) et Sotô à Docomey.

– A Hozin la forêt sacrée Bamèzoun qui fait déjà l’objet de curiosité et de

visite touristique des nationaux et étrangers.

– A Zounguè, Ahouinagnanzoun et Ninzoun à Mitro.

Ces sites doivent être aménagés davantage et promus. Il est à noter que les espaces verts aménagés seront créés dans chaque arrondissement de la Commune pour renforcer les sites touristiques existants.

La zone fluvio-lacustre des Arrondissements de Dêkin, Gbéko, Houédomey et Késsounou constitue une potentialité touristique non aménagée et inexploitée. Par conséquent, la source thermale de Hêtin pourrait attirer les touristes si elle est facilement accessible.

Pêche et chasse

La commune de Dangbo dispose de près de 30 km de cours d’eau. En dehors de la pêche dans ces cours d’eau, des trous à poissons sont creusés dans les plaines inondables. Il existe aussi des tranchées qui sont pratiquées dans la plaine à partir du lit principal du fleuve Ouémé. Presque, toute la population vivant dans la vallée se livre aux activités de pêche de Juillet à Novembre de chaque année.

Les hommes font la pêche, alors que les femmes achètent les produits de pêche, les revendent, après les avoir traités ou non (mareyage). La pêche constitue alors la deuxième activité économique dans la vallée.

A ce titre, elle fournit à la population locale et extérieure (Porto-Novo, plateau de l’Ouémé ; Gbadagry) etc, des protéines animales (poissons, crustacés, reptiles, batraciens).

Arts, culture, sports et loisirs

 Arts et culture

L’artisanat n’est pas développé dans la commune. En dehors des potières de

Késsounou et d’Agoundji, on peut citer entre autre les coiffeurs, les vanniers, les tailleurs, les menuisiers, les forgerons, les tisserands etc.

On distingue l’artisanat d’art et l’artisanat de service. Il s’agit de :

L’artisanat d’art, la poterie, la vannerie, la menuiserie, la ferblanterie, les fondeurs, les forgerons, les cordonniers, l’artisanat de service, les dépanneurs, les soudeurs, les mécaniciens, les tailleurs, les vulcanisateurs etc. Tous ces types d’artisanats sont à petite échelle.

Les matières premières existent et sont disponibles dans la Commune de Dangbo.

Mais, on note une mauvaise organisation des artisans doublée d’une façon archaïque dans la transformation de ces matières premières. On note également un manque de formation au niveau des artisans et l’utilisation des matériels appropriés

Sports et loisirs

Dans le domaine des sports, il existe un stade municipal et des terrains de football dans les villages mais ceux-ci non suffisamment aménagés. Les équipements sportifs sont presque inexistants.

Le chef-lieu de la Commune dispose d’une maison des jeunes qu’il faut réfectionner et d’une autre maison des jeunes est en construction à Hozin.

La Commune regorge d’un nombre important d’artistes de musique traditionnelle et moderne qu’on pourrait promouvoir en organisant régulièrement des spectacles et concours de musique.

Depuis les dernières élections communales, le conseil communal de la commune de Dangbo est dirigé par le Maire Mathias Kouwanou

Il est important, voire indispensable que les pouvoirs publics jouent pleinement leur partition pour la revalorisation de ces atouts. Il va de l’intérêt du pays.

GIHSA

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles Liés

Conseil des Ministres du mercredi 27 mars 2024 : L’intégralité du compte rendu

Le Conseil des Ministres s’est réuni mercredi, le 27 mars 2024, sous...

Résultats de l’élection présidentielle au Sénégal : Bassirou Faye élu avec 54,28%

Selon les résultats finaux provisoires annoncés ce mercredi 27 mars 2024 par...

Après l’élection présidentielle au Sénégal : Patrice Talon félicite le nouveau président

Le Chef de l’État béninois Patrice Talon n’a pas voulu attendre trop...

Animation de la vie politique : Boni yayi à Nikki (Le Président du Parti Les Démocrates était chez l’Empereur Sero Torou Sari)

Constitutionnellement, l’animation de la vie politique appartient aux Partis politiques. De la...